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CHAPITRE XLIII

LA LÉGISLATION DE MANOU


C’est de l’extrême Orient, a-t-on dit, que nous vient la lumière. À ne considérer que superficiellement les énormités qui se produisent dans les pays du soleil, les préjugés des castes diverses, le fanatisme absolu qui a résisté aux efforts du temps, au mélange des races et au contact d’une immigration plusieurs fois renouvelée, on ne croirait pas qu’il en pût être ainsi.

Rien n’est plus vrai, cependant. Cette vérité ressort jusqu’à l’évidence des travaux des magistrats qui, depuis trente ans, se sont succédé dans le poste éminent de chef de la justice dans l’Inde. Appelés à prononcer, chaque année, le discours de rentrée connu sous le nom de Mercuriale, ils ont été naturellement amenés à approfondir, dans ses origines et dans sa philosophie, la législation hindoue, dont l’étude et l’application sont obligatoires pour les magistrats français.