Page:Chauvet - L Inde française.djvu/256

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de règle de conduite. On retrouve dans ses prescriptions la poésie naïve et forte à la fois des premiers âges. Ici les préceptes sont plus acceptables. Empruntons en quelques-unes au livre que Manou leur consacre :

Sloca 12. — Lorsque la justice, blessée par l’injustice, se présente devant la cour et que les juges ne lui retirent pas le dard, ils en sont eux-mêmes blessés.

Sloca 17. — La justice est le seul ami qui accompagne les hommes après le trépas, car toute autre affection est soumise à la même destruction que le corps.

Sloca 18. — Un quart de l’injustice d’un jugement retombe sur celui des deux contestant qui en est cause, un quart sur le faux témoin, un quart sur tous les juges, un quart sur le roi.

Sloca 19. — Lorsque le coupable est condamné, le roi est innocent, les juges sont exempts de blâme, et la faute revient à celui qui l’a commise.

Sloca 28. — Que le roi ou le juge nommé par lui découvre ce qui se passe dans l’esprit des hommes par le son de leur voix, la couleur de leur visage, leur maintien, l’état de leur corps, leurs regards et leurs gestes.

Sloca 31. — Le témoin qui dit la vérité en faisant sa déposition parvient aux séjours suprêmes et obtient dans ce monde la plus haute renommée. Sa parole est honorée de Brahma.

Sloca 84. — L’âme (atmâ) est son propre témoin, l’âme