est son propre asile. Ne méprisez jamais votre âme, ce témoin par excellence des hommes.
Sloca 85. — Les méchants se disent : personne ne nous voit, mais les dieux les regardent de même que l’esprit (pouroucha) qui siège en eux.
Sloca 86. — Les divinités gardiennes du ciel, de la terre, des eaux, du cœur humain, de la lune, du soleil, du feu, des enfers, des vents, de la nuit, des deux crépuscules et de la justice, connaissent les actions de tous les êtres animés.
Sloca 91. — Ô digne homme ! tandis que tu te dis : je suis seul avec moi-même, dans ton cœur réside sans cesse cet esprit suprême, observateur attentif et silencieux de tout le bien et de tout le mal.
Sloca 92. — Cet esprit qui siège dans ton cœur, c’est un juge sévère, un punisseur inflexible, c’est un Dieu ! Si tu n’as jamais eu discorde avec lui, ne va pas en pèlerinage à la rivière de Ganga ni dans les plaines de Courou.
Je borne là mes citations ; aller plus loin serait abuser de la bienveillance de mes lecteurs. Elles doivent suffire pour justifier à leurs yeux l’intensité des impressions que j’emportai de cet exposé d’une législation qui a pour elle la concision et la clarté et qui, malgré les siècles et l’expansion des lumières, est encore la règle inflexible d’innombrables populations.