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Page:Chauvet - L Inde française.djvu/280

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Des entretiens suivis avec deux femmes du monde, joignant à beaucoup d’esprit une excellente éducation et la pratique des voyages, font passer le temps sans même qu’on s’en aperçoive. C’est précisément ce qui m’arriva, si bien que, lorsque j’atteignis le terme de mon congé, il me sembla qu’il venait à peine de commencer.

J’ai remarqué que la population indienne de ces districts est à peu près uniquement composée de fermiers et de jardiniers qui donnent, par leur exactitude et leur empressement à rendre fertile cette terre privilégiée, un démenti formel à la réputation de paresse de leur race. Cette réputation est méritée, d’ailleurs, pour les indigènes de l’Inde ; mais sur le territoire du Mysore, en raison de l’abaissement de la température, de la distinction sensible des saisons, le travail est facile, et ceux qui s’y livrent trouvent dans la récolte une large rémunération de leur peine.

Cependant, si grand que fut le plaisir que j’éprouvai dans la conversation de mes voisines, je devais à ma situation, en quelque sorte officielle, de pousser plus loin mes investigations, et je fis, tantôt à cheval, tantôt à pied, des excursions dans le but de me familiariser avec ce côté de la presqu’île.

Je poussai un jour jusqu’à la côte de Malabar afin de visiter notre petit comptoir de Mahé, ville française que plus de cent lieues séparent de Pondichéry et aux des-