nocents que licites du louage des bras du travailleur à un propriétaire d’usine ou de terre, moyennant un salaire convenu d’avance.
La vraie philanthropie, la philanthropie intelligente aurait, au contraire, favorisé l’émigration africaine au lieu de l’interdire. Personne n’ignore que les roitelets de l’intérieur de l’Afrique se livrent entr’eux à des guerres continuelles et qu’ils mettent volontiers à mort leurs prisonniers. Au temps de l’esclavage, ils ne les tuaient point ; ils les vendaient à des marchands de chair humaine.
Depuis que la traite est traquée sur toutes les côtes, ils en font des sacrifices humains comme au Dahomey, où chaque fête royale entraîne la mort de nombreuses victimes.
Il vaudrait mieux, dans l’intérêt de l’humanité, traiter du rachat des prisonniers qu’on transporterait dans les colonies et qu’on transformerait en engagés libres sous la surveillance et sous le patronage de l’État, à moins que l’Angleterre, d’accord avec les autres puissances civilisées, ne se décide enfin à mettre à la raison les chefs presque tous barbares du continent africain.
Le recrutement des travailleurs nous étant interdit en Afrique, la nécessité nous a contraint de le chercher ailleurs. Nous sommes parvenus, non sans peine, à le faire tant bien que mal dans l’Inde. Il nous a fallu pour cela vaincre d’abord la résistance de nos voisins sur le