Page:Chefs-d'oeuvre des auteurs comiques, Tome 5, 1846.djvu/269

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Scène III

Baliveau, Francaleu, Damis, Mondor.
DAMIS, à Mondor qui le veut tirer à part.

Eh bien ?

MONDOR, bas et sanglotant.

Je vous annonce...

DAMIS

Je sais, je sais. Ma lettre ?

MONDOR

En voilà la réponse. [1970]

DAMIS

Laisse-nous, je te suis. Messieurs, permettez-moi

D'aller décacheter à l'écart ; après quoi,

Je compte vous rejoindre : et, laissant vers et prose,

Nous nous entretiendrons, s'il vous plaît, d'autre chose.



Scène IV

Baliveau, Francaleu.
BALIVEAU

Oui, changeons de propos, et laissons tout cela. [1975]

FRANCALEU

Si vous saviez combien j'aime ce garçon-là...

BALIVEAU

C'est qu'à ce que je vois, sa marotte est la vôtre.

FRANCALEU

C'est que cela jamais n'a rien dit comme un autre.

BALIVEAU

Belle prérogative !

FRANCALEU

Une lice ! Un nocher !

Comme nous n'allons droit, qu'à force de broncher ! [1980]

Plaît-il ? Vous l'entendiez ?

BALIVEAU

Moi ? Non ; j'avais en tête

La lettre de cachet, qui, dites-vous, est prête.

FRANCALEU

Ce jeune homme n'est pas du commun des humains.

Peste ! Les grands seigneurs se l'arrachent des mains.

BALIVEAU