Page:Chefs-d'oeuvre des auteurs comiques, Tome 5, 1846.djvu/452

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Vent, soleil ou froidure,

Toujours peine et travaux.

Colette, ma bergère,

Si tu viens l'habiter,

Colin, dans sa chaumière,

N'a rien à regretter.

Des champs, de la prairie,

Retournant chaque soir,

Chaque soir plus chérie,

Je viendrai te revoir :

Du soleil dans nos plaines

Devançant le retour,

Je charmerai mes peines

En chantant notre amour.

On danse une pantomime.

LE DEVIN.

Il faut tous à l'envi

Nous signaler ici :

Si je ne puis sauter ainsi,

Je dirai pour ma part une chanson nouvelle.

Il tire une chanson de sa poche.

I.

L'art à l'amour est favorable,

Et sans art l'amour sait charmer ;

À la ville on est plus aimable,

Au village on sait mieux aimer.

Ah ! Pour l'ordinaire,

L'amour ne sait guère

Ce qu'il permet, ce qu'il défend ;

C'est un enfant, c'est un enfant.

COLIN.avec le choeur répète le refrain.

Ah ! Pour l'ordinaire,

L'amour ne sait guère

Ce qu'il permet, ce qu'il défend ;

C'est un enfant, C'est un enfant.

Regardant le chanson.

Elle a d'autres couplets : je la trouve assez belle.

COLETTE. avec empressement.

Voyons, voyons ; nous chanterons aussi.

{{didascalie|Elle prend la chanson