Page:Chefs-d’œuvre de Lord Byron, trad. A. Regnault, tome II, 1874.djvu/12

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Elle semble affronter les périlleux conflits.
Qui ne voudrait braver le canon, le naufrage,
Roi d’un vaisseau peuplé, pour régner sur la plage !

IV


Le câble froissé, rauque, a gémi sur son flanc
La voile du vaisseau se ferle ; à l’ancre il flotte,
De terre les oisifs en rond s’accumulant
Distinguent la chaloupe, à la voix du pilote
Descendant de la proue avec ses matelots.
La rame en deux temps bat la vague blanchissante
Et la quille fendant rapidement les flots
Sur la grève se hisse et se traîne grinçante.
Salut au cri de joie, à la voix du bonheur.
Quand la main à la main se joint, se presse avide,
À la vive demande et réplique rapide,
Au sourire, salut à la fête du cœur !

V


La nouvelle circule et les groupes s’étendent,
Et la voix bourdonnante et les rires bruyants,
Mais des femmes surtout les doux accents s’entendent ;
Chaque bouche a ses noms, amis, époux, amants.