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Page:Cheikh Nefzaoui - La Prairie Parfumée.djvu/166

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CHAPITRE VIIe

De ce qui est nuisible dans l’acte
de la génération

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Sache, ô Vizir, que Dieu te fasse miséricorde ! que les maux causés par le coït sont nombreux. Je vais t’en mentionner quelques uns, qu’il est essentiel de connaître, afin que tu puisses te prémunir contre eux.

Je dois t’apprendre, en premier lieu, que le coït accompli debout ruine les articulations des genoux et amène le tremblement nerveux, et que le coït sur le côté prédispose à la goutte sciatique, dont le siège principal est l’articulation de la cuisse.

Ne coïte pas non plus à jeun ou immédiatement avant de manger, il te surviendrait des douleurs dans le dos, tu perdrais ta vigueur et ta vue s’affaiblirait.

Si tu coïte, la femme étant montée sur ta poitrine, tu seras exposé à des maladies de l’épine dorsale et à des affections du cœur, et si, dans cette position, il pénètre dans ton canal de l’urètre la moindre goutte des sécrétions habituelles de la vulve de la femme, il pourra te survenir une urétrite suraiguë[1].

Ne laisse point non plus ton membre dans la vulve après l’éjaculation, car il pourrait en résulter pour toi, ou la gravelle, ou un ramol-

  1. (59) Quoique le dictionnaire ne donne aucune explication au sujet du nom de cette maladie, j’ai cru, en raison des renseignements que j’ai pris, devoir la signaler comme urétrite suraiguë, maladie plus vulgairement connue sous le nom de chaudepisse cordée.