Page:Cheikh Nefzaoui - La Prairie Parfumée.djvu/312

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Chapitre XIXe

Relatif à ce qui enlève la mauvaise odeur des aisselles et
des parties sexuelles de la femme et rétrécit ces parties.

Séparateur

Sache, ô Vizir, que Dieu te fasse miséricorde ! que la mauvaise odeur de la vulve et celle des aisselles constituent, ainsi que l’ampleur du vagin, les plus grands de tous les maux.

Quand la femme veut faire disparaître cette mauvaise odeur, elle doit piler de la myrrhe rouge, qu’elle tamise, puis pétrir cette poudre avec de l’eau de myrte أسْ[1], et se frotter les parties sexuelles avec l’onguent ainsi fabriqué. Toute émanation désagréable disparaîtra de sa vulve.

Un autre remède est obtenu en pilant de la lavande, qui est pétrie ensuite dans de l’eau de rose musquée ورد الطيب. On en imbibe un morceau de laine avec lequel on frotte la vulve, de façon à l’échauffer. La mauvaise odeur ne résiste pas à l’action de ce remède.

Si le but à atteindre est de rétrécir son vagin, la femme n’a qu’à faire dissoudre de l’alun dans de l’eau et à se laver les parties sexuelles avec cette dissolution, qui pourra être avantageusement mélangée avec une infusion d’écorce de noyer, cette dernière substance ayant des

  1. (158) L’auteur désigne, ici sous le nom de ass, le myrtus communis de Linnée, dont le nom plus usuel est reund رنــد, qui sert aussi à désigner le laurier.