Page:Cheikh Nefzaoui - La Prairie Parfumée.djvu/340

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— II —

d’emblée, malgré les imperfections de la production, des sympathies de ses lecteurs, qui sont tous ses amis ou les amis de ses amis et à l’intention desquels il a travaillé. Aussi ne vient-il pas ici réclamer une indulgence qui lui est acquise d’avance : il veut uniquement éclairer chacun sur la valeur exacte et la nature de l’œuvre qu’il lui présente et, pour cela lui faire connaître sur quelles bases le travail a été exécuté, dans quelles limites la traduction remarquable du bon R*** a été respectée, quel fond, en un mot, il faut faire sur ce titre :
traduit de l’arabe par le bon R*** Capitaine d’état major.

Il importe en effet qu’il n’y ait aucun malentendu sur ce point et que le lecteur ne se figure pas avoir entre les mains la copie fidèle de cette traduction ; car nous l’avons modifiée, nous le confessons, et c’est pour justifier les changements que nous y avons apportés et qui nous ont été imposés par les circonstances, que nous avons tenu à fournir ces explications.

Il n’a été fait , jusqu’à présent, à notre connaissance, que deux traductions sérieuses du Cheikh Nefzaoui. L’une, celle dont nous nous sommes servi, est due, comme on le sait, au bon R***, arabisant fanatique et distingué ; l’autre est l’œuvre de M. le Docteur L*** : elle n’est jamais tombée entre nos mains. Un savant interprète en avait commencé une qui promettait de laisser loin derrière elle ses devancières ; malheureusement la mort est venue interrompre l’accomplissement de cette tâche qui n’a pas trouvé de continuateur.

Notre intention n’était, au début, que de reproduire servilement la première de ces traductions, sauf, toutefois, à opérer les rectifications nécessitées par les fautes