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troisième ouvrage plus complet encore que le second, et dans le même goût, eût été le résultat de nombreux travaux de notre auteur ? Des sujets tout à fait spéciaux ont été, effectivement, traités dans l’ouvrage dont nous parlons. En nous reportant à la notice qui figure comme préface en tête de cette traduction, l’attention est attirée sur des reproches adressés par le traducteur à l’auteur parce que deux questions intéressantes à plus d’un titre, la tribadie et la pédérastie, n’avaient même pas été effleurées. Eh bien ! le Cheikh répondrait victorieusement à son critique en se présentant à lui l’ouvrage en question à la main, car le chapitre de celui-ci qui constitue à lui seul plus de la moitié de l’œuvre est le vingt-et-unième dont le titre est : Chapitre vingt-et-unième et dernier du livre, traitant de l’utilité des œufs et de quelques autres choses favorables au coït, de la tribadie et de la femme qui la première a imaginé ce genre de plaisir, de la pédérastie et de ce qui s’y rapporte, du maquerellage et des diverses ruses au moyen desquelles on peut arriver à la possession de la femme qu’on aime, de farces, de plaisanteries, de quelques anecdotes et de plusieurs questions se rattachant généralement au coït. Le voici reproduit en arabe pour l’entière édification du lecteur arabisant :

الباب الحادي و العشرون وهو أخر الكتاب فى منافع البيض و دكر بعض الاشياء تعين على الجماع و فى السحق و اول مراطنهرة و فى ذكــر اللواط و ما يتعلق فى ذالك و فى ذكــر القيادة و كيف يتحيل على وصال من احبِّ و فى نوادر و مفاكهات و بعض الحكايات و بعض امور يتعلق جميعها بالجماع

Quelle serait la surprise du bon R*** en constatant la communauté de vues et de sentiments qui existait entre lui, un représentant de la civilisation moderne et cet arabe qui vivait il y a plus de deux cents ans ! Il ne lui resterait plus qu’à regretter d’avoir eu une aussi mauvaise opinion de son maître et d’avoir pu, un seul instant, croire à une omission de sa part et mettre en doute sa compétence sur