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Page:Cheikh Nefzaoui - La Prairie Parfumée.djvu/66

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CHAPITRE IIe

Concernant celles d’entre les femmes
qui méritent des éloges

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Sache, ô Vizir, que la miséricorde de Dieu soit sur toi ! qu’il y a des femmes de toutes sortes ; que l’on en compte qui sont dignes d’éloges, de même qu’il y en a qui ne méritent que le mépris.

Pour qu’une femme soit goûtée par les hommes, il faut qu’elle ait la taille parfaite, qu’elle soit riche en embonpoint. Ses cheveux seront noirs, son front large ; ses sourcils auront la noirceur des Éthiopiens, ses yeux seront grands et d’un noir pur, le blanc en sera limpide, ses joues seront d’un ovale parfait, elle aura un nez élégant et la bouche gracieuse, ses lèvres seront vermeilles, ainsi que sa langue, une odeur agréable s’exhalera de son nez et de sa bouche ; son cou sera long et sa nuque robuste ; son buste large, ainsi que son ventre ; ses seins devront être fermes et remplir sa poitrine ; son ventre sera dans de justes proportions, son nombril développé et enfoncé, la partie inférieure du ventre sera large, la vulve saillante et riche en chair depuis l’endroit où croissent les poils jusqu’aux deux fesses ; le conduit en sera étroit, sans aucune humidité, doux au toucher et chaud, émettant au dehors une forte chaleur, il n’aura pas l’odeur de l’œuf corrompu ; ses cuisses seront dures, ainsi que ses fesses ; elle possèdera une chute de reins large et replète ; sa taille sera bien prise, ses mains et ses pieds se feront remarquer par leur élégance, ses bras seront potelés, ainsi que ses avant-bras,