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Page:Cherbuliez - Amours fragiles, 1906.djvu/300

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ses épais sourcils. Mais, quant aux petits accidents qui peuvent les atteindre dans leur chère personne, je les crois à cet égard aussi tendres aux mouches que le premier pékin venu. »

Le regard de M. Drommel s’alluma ; on en vit jaillir cette flamme qui sort quelquefois de l’œil des sages et qui dévore le profane vulgaire. Si M. Taconet eut la vie sauve, cela prouve qu’il est solidement bâti et de forte trempe.

« Un homme qui se respecte, lui cria M. Drommel, s’abstient soigneusement de parler de ce qu’il ne sait pas. Que savez-vous de la sociologie ?

— J’en sais, répliqua-t-il, ce que vous avez bien voulu nous en apprendre hier au soir. Au surplus, que Dieu bénisse les sociologues ! mais j’ai déjà rencontré dans ma vie beaucoup de faiseurs de paradoxes, et je puis vous certifier que, le cas échéant, leurs paradoxes étaient à la merci des accidents et ne les consolaient de rien. Il y a des gens qui ne prennent leur parapluie que quand le temps est beau et qui l’oublient chez eux dès qu’il se gâte. Aussi sont-ils mouillés comme le commun des martyrs.

— Et moi, repartit impétueusement M. Drommel, je connais des gens qui traitent de paradoxes toutes les vérités qui dépassent la médiocrité de