Page:Cherbuliez - Amours fragiles, 1906.djvu/304

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— Qu’à cela ne tienne, tout est pour le mieux, » répondit en souriant M. Taconet.

Et, jetant sa serviette sur la table, il sortit.

Nous avons le regret de dire que son départ soulagea tout le monde, y compris le petit Lestoc, qui s’écria :

« Décidément cet homme est un gêneur. »

Quant à M. Drommel, il jura par la synthèse universelle et par la gymnastique allemande qu’il retrouverait ce croquant, ce bélître, et lui ferait payer cher ses insolences.

« Eh quoi ! mon cher ami, lui dit le prince, irez-vous vous commettre avec une espèce ? car il est une espèce, cet homme, et un esprit tout à fait subalterne. Je vous l’ai déjà dit, la police en France elle n’a aucune éducation. Et puis, le combat serait trop inégal. Je vous ai vu à l’œuvre cette après-midi. Dieu ! quel gymnaste, quels poignets et quel équilibriste ! Ma parole d’honneur, les rochers ils avaient peur de vous, ils ne pouvaient vous regarder sans frémir, et ils frémissent encore. »

Il raconta à Mme Drommel les prouesses par lesquelles s’était illustré son mari en revenant de Fontainebleau. Il les célébra en si bons termes que le héros de l’aventure, chatouillé dans son amour-propre, finit par se dérider.