cessa la persécution païenne, fut établie là où se trouve aujourd’hui la cathédrale de Saint-Pierre, et que l’évêque dut résider à côté de ce sanctuaire.
Rien n’est donc plus naturel que de croire à la vérité de la tradition qui nous dit que saint Hilaire habitait au lieu même où s’éleva plus tard l’église qui fut placée sous le vocable du grand docteur, et qui, à raison de sa position entre la cathédrale et le baptistère de Saint-Jean, s’appela Saint-Hilaire-entre-les-Églises.
A part les souvenirs si précieux qui se rattachaient à cet humble monument, il n’avait rien qui méritât, au point de vue de l’art, de fixer l’attention.
Dès le Xe siècle, cette église, rebâtie par un chanoine de Poitiers, avait été cédée au Chapitre de la cathédrale. — Avant la Révolution, elle avait titre de paroisse et réunissait cinquante communiants.
Confisquée révolutionnairement, elle fut vendue en 1823 à la fabrique de la cathédrale, par son propriétaire d’alors, moyennant une modeste indemnité.
Elle fait aujourd’hui partie de l’établissement diocésain des Religieux Oblats de Saint-Hilaire, dont elle forme la chapelle.
Mgr Louis-Edouard Pie, évêque de Poitiers, qui tient à honneur de relever les sanctuaires détruits dans des jours néfastes, ne pouvait laisser dans la poussière des ruines et de l’oubli celui que la piété de nos pères avait élevé sur les lieux mêmes qui furent les témoins de la vie, des œuvres et de la mort du plus illustre de ses prédécesseurs.
Ils deviendront les témoins aussi des serments de ces dignes Religieux qui s’honorent du nom du grand évêque, et qui jurent d’être les plus dévoués entre les plus dévoués à tous ses successeurs.
De Saint-Hilaire-entre-les-Églises à Saint-Pierre. — Retournons sur nos pas : il convient d’aborder la cathédrale d’un autre côté que celui qui nous présente cette porte latérale d’une architecture plus que modeste : tournons à droite, suivons la rue neuve, que