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ÉGLISE DE SAINT-GERMAIN.

annoncent la destination : c’est une école primaire communale.

On y a joint, pour l’étude du dessin, une salle spéciale.

C’est dans la salle de cet établissement que se tiennent les séances de la Société philanthropique de secours mutuels. Cette association, établie entre les ouvriers de la ville, et qui compte plus de 1 200 membres, a pour but, à Poitiers comme dans les nombreuses localités où elle existe aujourd’hui officiellement réglementée, de venir en aide, au moyen d’une cotisation mensuelle, à ceux que les maladies ou des accidents mettraient dans l’impuissance de suffire aux premiers besoins de la vie. Parfaitement organisée, dirigée par des chefs intelligents et honnêtes, patronnée par l’autorité municipale et par des bienfaiteurs de toutes les classes, cette association est dans un état de prospérité réelle.

Église de Saint-Germain. — Plus loin, sur la main droite, un clocher carré, couvert d’une toiture plate, annonce l’existence d’une ancienne église. C’était celle de Saint-Germain.

Elle était située, dans l’origine, et dès 1123, hors des murs de la ville. Dépendante de l’abbaye de Saint-Paul, elle fut réunie au monastère de Montierneuf, en même temps que l’abbaye de Saint-Paul, par Isembert, évêque de Poitiers, le 10 juillet 1083.

Avant la Révolution, la paroisse de Saint-Germain comptait 1 800 communiants ; elle possédait une école primaire gratuite pour les garçons. Il y en avait une semblable, nous le savons déjà, dans la paroisse de Saint-Porchaire. C’était ce qu’on appelait les Petites Écoles. Elles étaient tenues par de jeunes ecclésiastiques qui y faisaient leur temps de séminaire.

Constatons de nouveau, ce qui n’est, du reste, que justice, et ce qu’a fort bien prouvé un de nos plus honorables anciens inspecteurs d’Académie (notre vieil ami M. Fayet), qu’avant la révolution, l’instruction publi-