Et, de joie, il joignait les mains.
Syme, qui avait repris de son air de langoureuse impertinence sa place sur le banc, se leva de nouveau. L’expression toujours insolente de sa physionomie se nuançait d’une hésitation qui ne lui était pas familière.
— Pourquoi donc, je me le demande, Gregory, ai-je de vous cette opinion que vous êtes un charmant garçon ? Pourquoi donc ai-je pour vous, Gregory, positivement, de l’amitié ?
Il se tut, puis, avec une curiosité sincère et passionnée :
— Serait-ce parce que vous êtes tellement âne ?
Il y eut un nouveau silence, plein de pensées, puis Syme s’écria :
— Nom de Dieu ! c’est bien ici la situation la plus comique où je me sois trouvé de ma vie, et je vais agir en conséquence. Gregory, je vous ai fait une promesse avant de venir ici. Je tiendrai cette promesse, fût-ce sous des tenailles ardentes. Me feriez-vous, en vue de ma propre sécurité, une promesse du même genre ?
— Une promesse ? dit Gregory, étonné.
— Oui, dit Syme très sérieusement, une promesse. J’ai juré devant Dieu de ne pas révéler votre secret à la police. Voulez-vous jurer, au nom de l’humanité, ou de quelque chose en quoi vous croyiez, de ne pas révéler mon secret aux anarchistes !
— Votre secret ? Vous avez un secret ?