cipe d’association à une époque où ce principe semblait méconnu unanimement en France : mais dans son zèle réactionnaire en faveur de ce principe admirable, il a fait un inconcevable écart.
Pareillement, si d’autres systèmes, se présentant sous les dehors de la fraternité, détruisent, sous prétexte de progrès, le ressort de l’intérêt individuel, n’hésitez pas davantage à les condamner comme des fantômes propres à égarer les hommes qui souffrent. L’intérêt personnel n’est en effet qu’une des figures les plus légitimes de la responsabilité individuelle.
Mais voici, au sujet des écoles nouvelles, un aperçu moins triste que ce qui précède.
Quand ils eurent cessé de s’abandonner aux écarts de leur imagination et de s’enivrer de leurs propres désirs, les alchimistes devinrent les pères de la chimie, science positive qui est utile à l’homme et ne peut égarer son âme. De même, quand les hommes ardents, qui aujourd’hui se jettent à corps perdu dans le socialisme et en caressent les chimères, auront mis un frein à leurs élans, qu’ils consacreront méthodiquement et opiniâtrement à l’observation et à la réflexion les belles facultés dont les a dotés la nature, ils deviendront des disciples utiles de la philosophie et de l’économie politique. Non, l’économie politique, dont ils sont les adversaires systématiques, ne doit pas désespérer de les compter un jour parmi ses disciples fervents. Dans l’avenir, elle devra certainement des progrès insignes à des personnes qui, dans ce temps-ci, lui auraient volontiers fait la guerre ; car l’économie politique est exactement aux doctrines socialistes ce que la science chimique de nos jours est aux théories désordonnées des alchimistes.
Il n’est pas douteux que si l’enseignement de l’économie politique avait été plus répandu, s’il eût été mis à la portée