vière, de l’autre sur la maison de M. Debartzch, un des instigateurs de l’insurrection.
Trouée par une centaine de meurtrières cette maison renfermait une foule de tirailleurs.
Deux petites pièces de campagne ajoutaient encore à la force des Canadiens.
Leurs dispositions, leur bravoure, leur permettaient d’espérer la victoire.
Malheureusement, ils étaient commandés par un Anglais mécontent, un certain T. Brown, — un lâche, — qui déserta son poste à l’heure même du combat.
Le signal de l’attaque donné le colonel Wetherell canonne les retranchements et lance ses troupes autour du camp pour l’envelopper.
Les Canadiens se défendent avec une incroyable énergie ; ils se montrent dignes de cette poignée de héros leurs pères qui, semblables aux trois cents Spartiates, culbutèrent sept mille Américains, le 26 octobre 1813, sur les bords de la rivière Châteauguay.
Ah ! si un Salaberry était à leur tête !
Mais, ils n’ont point de chef ; ils ne savent à qui obéir ; la confusion se met dans leurs rangs. Leurs faibles barrières sont enfoncées.
Les ennemis se précipitent sur eux, la baïonnette en avant. Ils les cernent ; ils les acculent ; ils frappent impitoyablement ces malheureux, qui, manquant d’armes,