Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1905, est intéressante à rapprocher de cet article, car elle est également prophétique, cette fois à l’égard du bolchevisme russe.

« Je n’ai pas résisté à l’envie d’aller voir les Bas Fonds, cette pièce navrante de Gorki, où la Duse, pour l’unique, première et dernière fois, jouait au milieu d’acteurs français. Il est vrai qu’elle jouait en italien, et si entraînante est l’action qu’on ne s’en apercevait pas. C’est l’exposé de tout ce que la misère noire peut créer de désespoir et de vices. Drame de révolution, s’il en fût !… Et je crois que le spectacle de la salle valait celui de la scène : toutes ces femmes parées, décolletées, applaudissant sous leurs plumes et leurs diamants, la faim, la mort, le crime !… On se serait cru au Mariage de Figaro, annonçant la Terreur[1] ».

  1. Lettre à Mlle de la Vaissière.