Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/169

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Vers cette époque, les médecins lui interdirent de monter désormais ses étages, lui imposant par là un nouveau changement d’installation. Mme Bentzon résista d’abord : — « Il m’en coûte d’ébranler ma vie. Est-ce bien la peine ? Enfin luttons jusqu’aubout ! ». — Il s’agissait de se fixer définitivement à Meudon, où l’air pur, le calme, le voisinage de quelques amis, seraient favorables à ses nerfs épuisés. De plus, Thérèse Bentzon aimait infiniment la jeunesse et l’enfance ; dans le jardin aux terrasses fleuries, où elle se reposait en face du beau paysage, elle trouvait une distraction à voir circuler les élèves de ce pensionnat cosmopolite. Les étrangères l’intéressaient particulièrement ; plusieurs de ces jeunes filles durent garder le souvenir de ses paroles bienveillantes.

Elle expliquait ainsi sa résolution : « Vous avez su, n’est-ce pas ? combien j’ai été malade en mai dernier. D’après