Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/174

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Très impressionnée, elle le fut plus encore en voyant de nouveau la mort faucher, ce même automne, tout autour d’elle. Elle écrivait : « Triste fin d’année !… Que faire ?… sinon prier pour ceux qui s’en vont, et attendre son tour. Il arrive un moment où l’on se sent sur un champ de bataille. Morts et mourants tombent autour de vous !… Serrons les rangs, chère amie[1] !…

Et ailleurs : « En voyant toutes mes affections disparaître, je crois reconnaître la miséricorde de Dieu qui veut nous détacher lentement de l’existence. Nous ne la quittons pas, elle s’éloigne de nous et dans le silence, dans la solitude, nous nous endormirons, n’ayant rien à regretter[2] ». Il est impossible en lisant ces lettres si spontanément belles, de ne pas admi-

  1. Lettre à Mlle Bolot d’Ancier.
  2. Lettre à Mme P. Fliche.