Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/173

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public, Mme Bentzon écrivait déjà : « Hier, j’ai pu entendre M. Brunetière dans la plus belle de ses conférences sur Montesquieu. Hélas ! combien il est malade, malgré cette éloquence[1] ».

Durant l’été, elle alla lui faire une visite dans la forêt de Fontainebleau où elle retrouvait de si poignants souvenirs. « Un séjour chez les Brunetière ne m’a fait aucun bien. Leur villa de Marlotte est délicieuse, en plein bois, et nous avions bonne compagnie, M. de Voguë entre autres, qui est bien le plus noble esprit qu’on puisse imaginer. Mais le spectacle est navrant d’un état qui ne s’améliore pas. Jamais la voix ne reviendra, je le crains bien. Pourvu que cet être si vibrant, si utile à toutes les bonnes causes, conserve au moins la vie…[2].

  1. Lettre à Mlle de la Vaissière.
  2. Lettre à Mlle Bolot d’Ancier.