bable que je vivrai encore un peu en souffrant[1] ».
Ces deux morts qui précédèrent de peu la sienne l’avaient profondément affectée, celle de Brunetière surtout, quoique prévue. D’une écriture tremblée, elle traça le lendemain ces mots : « Je ne puis me le figurer au repos, et, depuis sa mort, je n’y suis pas moi-même[2] ».
Des amis, voulant qu’un dernier hommage fut rendu à cette femme de bien qui avait servi les Lettres françaises, demandèrent pour elle la Croix de la Légion d’Honneur. Elle le sut et dit avec mélancolie : « On la mettra sur mon cercueil. » — Cependant cette décoration lui fut donnée à temps, grâce aux démarches du Comité de la Vie Heureuse, dont elle était membre. — Cela m’a fait grand plaisir (écrivait Mme Bent-