Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/182

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fragile, jusqu’à l’heure où il se brisa.

Les jours glissaient silencieux ; Thérèse Bentzon laissait Dieu en compter le nombre… Résolument, elle taisait ses craintes et ses espérances, mais chaque semaine, le curé de Meudon qui lui était très dévoué, lui apportait la force consolante de l’Eucharistie. Elle évoquait parfois un souvenir précieux : le témoignage de bienveillance que lui avait donné à Baltimore le saint Cardinal Gibbons, en voulant qu’elle vînt communier à sa messe, dans son oratoire particulier.

Elle écrivait en janvier 1907 : « J’ai encore bien cru que nous ne nous reverrions plus en ce monde, mais, comme le dit Grace, j’ai la vie dure… Donc, malgré le peu de désir que j’ai de vivre, l’envie que je porte à Brunetière qui s’est endormi, à mon vieil ami Aïdé qui est parti sans s’en apercevoir, il est pro-