Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/65

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mas et Yette, histoire d’une jeune créole, dont elle emprunta beaucoup de détails aux lettres de son frère, fixé à la Martinique. Mais ce fut par exception qu’elle condescendit à ce genre trop limité. Ses romans, d’une inspiration saine et délicate, où la raison vient toujours gouverner l’imagination assez romanesque, ne craignent pas d’aborder les situations complexes, de mettre leurs héros, leurs héroïnes surtout, aux prises avec des luttes morales difficiles. Si quelques-unes succombent, elles l’expient cruellement par le remords, la honte intérieure, plus encore que par les conséquences de leurs fautes. Th. Bentzon écrivait à propos d’un roman de l’Américain Bret-Harte : « On porte toujours la peine des fautes commises, que le châtiment vienne des événements ou de nous-mêmes… Cette logique inflexible de la vie, il n’est pas permis de la bannir des livres… C’est la tâche de l’écri-