Page:Chevalier - Madame Th Bentzon.djvu/77

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juger, prête à sacrifier son avenir. C’est Aline[1], abandonnée le jour de son mariage, portant avec une dignité si pure ce veuvage immérité et gardant toute la tendresse promise à celui qui n’a pas su la comprendre. C’est « Lucienne »[2], en qui une crise morale, trop forte pour une enfant, éveille brusquement cette conscience par laquelle, désormais gouvernée, elle devient une rayonnante influence qui s’ignore et résout simplement les situations les plus épineuses. Si d’autres défaillent, volontés moins trempées, natures moins résistantes, elles puisent dans l’amertume d’avoir déchu de cet idéal, un héroïsme peut-être supérieur ; ainsi Manuela[3] qui expiera par une vie d’austère sacrifice l’erreur fugitive de son imagination romanesque et mourra regrettant l’a-

  1. Le veuvage d’Aline.
  2. Tony.
  3. Un Remords.