Page:Chevalier - Peaux-Rouges et Peaux-Blanches, c1864.djvu/165

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À cet instant, un coup de tonnerre effroyable ébranla la caverne jusque dans ses fondements, et une vieille squaw se précipita dans la salle par le couloir qui avait donné accès à Meneh-Ouiakon, en s’écriant :

— La fille des sachems et le visage pâle sont perdus !

    du village où il demeurait, il lui fit faire la même proposition que Hortensius eut la hardiesse de faire autrefois à Caton d’Utique. Le mari et la femme vivaient dans une grande union et s’entr’aimaient beaucoup. La séparation fut rude à l’un et à l’autre ; cependant ils n’osèrent refuser. Ils se séparèrent donc. La femme prit un nouvel engagement, et le mari abandonné, ayant été prié de se pourvoir ailleurs, il le fit par complaisance, et pour ôter tout soupçon qu’il pensât encore à sa première épouse. Il la reprit néanmoins après la mort de celui qui les avait désunis, laquelle arriva quelque temps après. »

    Dans ses Aventures en Amérique, Le Beau raconte l’anecdote suivante :

    « Un sauvage, de ce qu’on avait donné la vie à un esclave dans sa cabane contre son inclination, en conserva une haine mortelle pour lui, qu’il couva pendant plusieurs années. Enfin, ne pouvant plus dissimuler, il dit qu’il avait rêvé de la chair humaine, et peu après, il déclara que c’était la chair de l’esclave en question. On chercha vainement à éluder ce songe barbare ; on fit plusieurs figures d’hommes de pâte qu’on fit cuire sous les cendres ; il les rejeta. On n’omit rien pour lui faire changer de pensée; il ne se rendit point, et il fallut faire casser la tête à l’esclave. »