ces lignes si touchantes et si éloquentes dans leur simplicité
primitive, que, comme les miennes, j’en suis certain,
tes paupières se mouilleront en les lisant :
Petit rocher de la Haute-Montagne,
Je viens finir ici cette campagne !
Ah ! doux échos, entendez mes soupirs,
En languissant je vais bientôt mourir.
Petits oiseaux, vos douces harmonies,
Quand vous chantez, rattachent à la vie :
Ah ! si j’avais des ailes comme vous,
Je s’rais heureux avant qu’il fût deux jours !
Seul en ces bois, que j’ai eu de soucis !
Pensant toujours à mes si chers amis,
Je demandais : Hélas ! sont-ils noyés ?
Les Iroquois les auraient-ils tués ?
Un de ces jours que, m’étant éloigné,
En revenant je vis une fumée,
Je me suis dit : Ah ! mon Dieu qu’est-ce ceci ?
Les Iroquois m’ont-ils pris mon logis ?
Je me suis mis un peu à l’ambassade,
Afin de voir si c’était embuscade ;
Alors je vis trois visages françois
M’ont mis le cœur d’une trop grande joie.
Mes genoux plient, ma faible voix s’arrête,
Je tombe… Hélas ! à partir ils s’apprêtent :
Je reste seul… Pas un qui me console,
Quand la mort vient par un si grand désole !
Un loup hurlant vient près de ma cabane,
Voir si mon feu n’avait plus de boucane ;
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