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CHAPITRE XIX
PAUVRE INDIENNE
Meneh-Ouakon à Adrien Dubreuil,
Montréal, mois des neiges, 1837.
Ihouamé Miouah[1],
Je veux m’entretenir avec le Toi qui vit dans ma pensée, dont sans cesse les yeux de mon esprit voient, pour l’adorer, la noble image.
Que je te parle donc, au moyen de ces signes mystérieux que les bons Visages-Pâles ont enseignés aux miens, dès le temps de mon illustre aïeul Pontiac, en leur mettant, par vos longues robes noires[2], ta langue dans la bouche, ta religion dans le cœur ; oui, que je te parle au