Page:Chevalier - Peaux-Rouges et Peaux-Blanches, c1864.djvu/49

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À la pile on lisait :

DONNÉE PAR NOUS
LOUIS XIV, ROI DE FRANCE, NAVARRE
ET
AMÉRIQUE,
AU
BRAVE CHEF DES NADOESSIS.

C’était, en effet, un des symboles que les anciens gouverneurs français du Canada remettaient aux sagamos indiens quand ceux-ci avaient rendu des services à notre gouvernement.

Adrien saisit alors le sens de la question que Shungush-Ouscta lui avait faite par rapport à la santé du « chef, le Soleil. »

    « À mon arrivée dans le pays des Cherokies, je remarquai chez ce peuple un vif attachement pour les Français. Cette dernière nation a le talent de se concilier l’affection de presque tous les Indiens avec lesquels elle a des rapports, par les charmes de cette politesse qui coûte si peu et qui est quelquefois si utile, et par son attention à se conformer aux mœurs et à ne pas froisser le caractère de ces tribus, tandis que le sot orgueil de nos officiers n’a souvent d’autre effet que de les rebuter… »

    Quelques années auparavant, un officier de la Compagnie de la baie d’Hudson, J. Robson, déclarait qu’au bout d’un siècle la France posséderait toute l’Amérique septentrionale, si grande était, en ce pays, l’horreur du nom anglais. Voyez An Account of six years residence in Hudson Bay, par Joseph Robson.

    Je pourrais citer vingt témoignages semblables tant anglais qu’américains.