lumbia ; plus loin des Canadiens chantaient Par derrière chez mon père, la Marseillaise, ou Je m’en va-t-à la fontaine[1] ; plus loin encore des enfants de la verte Erin entonnaient dévotieusement un hymne religieux.
- ↑ Quelques lecteurs me sauront gré de leur donner copie de
cette charmante chansonnette, que savent par cœur tous les bateliers
et trappeurs canadiens :
Vive le roi, vive le roi !
J’ m’en va-t-à la fontaine,
Ô gai, vive le roi,
J’ m’en va-L-à la fontaine,
Ô gai, vive le roi,
Pour remplir mon cruchon,
Vive le roi et la reine,
Pour remplir mon cruchon,
La fontaine est profonde,
J’ me suis coulé au fond.
Que donnerez-vous, la belle,
Qui vous tir’rait du fond ?
Tirez, tirez, dit-elle,
Après ça, nous verrons.
Quand la belle fut tirée,
S’en va-t-à la maison,
S’asseoit sur la fenêtre,
Compose une chanson.
Ce n’est pas ça, la belle,
Que nous vous demandons ;
Vot’ petit cœur en gage,
Savoir si nous l’aurons.
Mon petit cœur en gage
N’est pas pour un luron.
Ma mère l’a promis
À un joli garçon.