Terre par les habitants de Mars. The First Men in the Moon refait, avec les perfectionnements que permet la science moderne, la tentative de Cyrano de Bergerac. When the Sleeper Wakes montre une autre image du monde futur. Les privilégiés, les satisfaits, se sont longtemps maintenus au pouvoir. Les chefs des pauvres et des mécontents profitent du réveil de l’homme du XIXe siècle, avec ses idées longtemps défuntes d’égalité, de fraternité, pour galvaniser la foule et conquérir le mécanisme du monde. Mais ils ont déchaîné deux forces terribles de destruction : la vérité, la vertu. Avec une armée de nègres, Ostrog rétablit l’ordre, et sacrifie sa vie.
Je passe quelques-unes de ces Utopies qui parfois se répètent.
In the Days of the Comet est l’histoire de la reconstruction du monde après le passage bienfaisant d’une comète, qui a, par le miracle des brouillards verts, instruit, éclairé, rajeuni la race. L’humanité sait maintenant ce qu’il lui faut. Elle voit l’immense gaspillage de bonheur et de forces auquel s’était jusqu’à présent livré l’univers. Aussi commence-t-elle par tout brûler, tout détruire, parce que tout était sans ordre et sans plan.
Dans toutes ces histoires, H. G. Wells nous apparaît comme un Jules Verne plus nerveux. Ses personnages sont empruntés à la vie réelle, et d’une parfaite vraisemblance extérieure jusque dans les aventures les plus invraisemblables. Ils parlent un langage dru, vif, celui du peuple et de la réalité.
Il y a plus d’idées, et moins de fantaisie, dans les Anticipations qui suivirent. Tout ce groupe est didactique, positif, et reflète la doctrine socialiste. Ce ne sont ni des romans ni des traités. Il serait intéressant d’en extraire
