Page:Chevalley - Le Roman anglais de notre temps.djvu/181

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cinq grands romanciers contemporains 165 Il n'avait rien lu. Il n'avait jamais été possédé du désir d'écrire. Mais celui « d'arriver » le dévorait. « Il se < gorgea », dit M. Cunliffe, « de littérature anglaise et < française ; ses idoles étaient les Goncourt, Maupassant, « TourguéniefT. > Il fit passer une nouvelle dans The Yellow Book. Il vit qu'il pouvait écrire et décida d'adopter la carrière des lettres. Suit une période « humiliante » de « franc-tireur ». Est-ce au bout de six mois ou davantage? Il devient secrétaire de rédaction, puis rédacteur en chef de la revue féminine et mondaine : Woman (voir sur ce milieu : Cynthia de Léonard Merrick). Mais la ligne d'attaque est par la nouvelle, le roman. A trente et un ans, il publie son premier roman : A Man front tke Nortk. Était-il fait pour se vendre ? Avec le surplus du profit total sur le salaire de la «dactylo», Arnold Bennett eut de quoi acheter un chapeau neuf. Mais le jeune écrivain déploie une « énergie irrésistible « et gravissante ». A la fin de l'année suivante, il note dans son journal : 4 Cette année, j'ai écrit 335,340 mots, total général ; « 324 articles et nouvelles . . . Mon travail comprend « 6 ou 8 nouvelles non publiées, et aussi -la majeure « partie d'une histoire en livraisons : Love and Life, pour « TUlotson, ainsi que tout le brouillon, 80,000 mots, de « mon roman du Staffordshire : Anna TUlwrigkt. » Ce second roman parut en 1 902 sous le nom : Anna oftfte Five Towns. La ligne de retraite étant assurée, Arnold Bennett abandonna le journalisme. Il n'avait pas encore écrit son grand roman. Ce fut le troisième. Il y mit cinq ans, pendant lesquels il produisit ce qu'il appelle des « récréations », des « fantaisies », des « farces », destinées D 3 'fe«iby Google

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