Page:Chevalley - Le Roman anglais de notre temps.djvu/182

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Le Roman anglais de Notre Temps à faire bouillir la marmite. Il s'était promis depuis long- temps de donner cette fois ce qu'il pourrait produire de meilleur. Une VU, de Maupassant, fut son modèle. Mais, pour mieux faire, il voulut écrire deux vies d'un coup. Et il réussît. Et ce fut en effet un gros roman, une grande œuvre, un grand succès: The Old Wives Taie parut en 1908. Désormais la position était conquise. Il ne restait plus qu'à la consolider. Qu'importe, désormais, si l'au- teur célèbre tombe au-dessous de lui-même ? Entre ses œuvres de littérature, il se permet sciemment, insolem- ment, les plus invraisemblables écarts. Ce sont des essais bâclés, d'effrontés feuilletons, dont les titres ne valent même pas d'être cités. Arnold Bennett n'en rougit pas. Il s'en vante. Tout passe, tout réussit, pour un temps. Déjà, il est sur un autre terrain. Il écrit des pièces. L'une d'elles a pour titre : What tke Public wants. Au milieu de cette mascarade, s'encadrent les seules œuvres d'Arnold Bennett qu'il tienne pour durables et les seules qui méritent en effet d'être retenues : Clay- kanger (1910), Htida Lessways (1911), Thèse Twain (1916). Aucune ne fait oublier, aucune n'égale The Old Wives' Taie. Mais c'est un cycle qui a son unité, celle du lieu, des sujets, du style et de la manière. Tout le monde connaît maintenant, grâce à Arnold Bennett, le district des «Porteries » dans le Starfordshire, qui fournit au monde entier des baignoires, des éviers, des carreaux en faïence et une foule d'autres accessoires diffi- ciles à mentionner, le tout émaillé sans émail, brillant par sa propre substance. Les cinq bourgades, aujourd'hui soudées par leur propre expansion, qui composent cette ville industrielle, vivaient, il y a cinquante ans, d'une paisible vie rurale. La comédie de leur développement j a ,tiz B dbvG00gle

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