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A. CHEVALLIER.

L’enrobage des cafés n’est pas nouveau. L’enrobage léger, employé d’abord en Belgique et en Hollande, a été mis en pratique, comme nous l’avons dit, à Chartres. L’enrobage est aujourd’hui employé partout, et un grand nombre de personnes préfèrent le café enrobé, parce qu’il fournit des infusions plus colorées ; parce que ces infusions mises avec le lait colorent fortement ce liquide, ce que ne fait pas l’infusion préparée avec le café qui n’a pas subi l’enrobage.

Nous avons pris des cafés enrobés à 5, à 10, à 15 pour 100 ; nous avons pris du café préparé par MM. ……… et du café saisi chez le sieur ……, du café enrobé à Rennes à 10 p. 100 ; nous les avons épuisés à l’aide du mode de faire indiqué plus haut. Par ces expériences nous avons obtenu les résultats que nous consignons dans le tableau suivant :

Nature de café. Quantité
de résidu
pour 100.
Quantité
d’extrait
pour 100.
Café non enrobé 77,00 23,00
Café enrobé à 05 p. 100 74,00 26,00
Café enrobé à 10 p. 100 65,20 34,80
Café enrobé à 15 p. 100 63,32 36,68
Café enrobé à 10 p. 100, de Rennes, dit de la Compagnie espagnole 80,00 20,00
Café saisi chez MM. G. et B 66,12 33,88
Café pris sur les rayons du magasin de M. G. 73,50 26,50

On trouve dans ces résultats de singulières différences. Un café enrobé à Rennes avec 10 p. 100 de sucre n’a donné en résultat que 20 pour 100 d’extrait. On se demande ce que ce café aurait donné s’il n’avait pas été enrobé.

On voit par le résultat de ces expériences :

1° Que les cafés torréfiés ne fournissent pas tous la même quantité d’extrait, et qu’il y a quelquefois des différences