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DU CAFÉ ET DE SES FALSIFICATIONS.

Cette action alimentaire du café donne une explication de la sobriété des peuples qui consomment une très grande quantité de café, qui supplée à l’usage d’autres aliments.

Les observations de M. de Gasparin, qui ont été publiées il y a quelques années[1], ont démontré que le café jouit de la propriété de rendre plus stables les éléments de notre organisme, de sorte, comme le dit M. Payen, que s’il ne peut pas nourrir lui-même davantage, il empêche de se dénourrir, ou diminue les déperditions.


DE LA PRÉPARATION DU CAFÉ LIQUIDE.

La préparation du café liquide varie dans la plupart de nos ménages : les uns font une décoction légère, les autres une infusion, d’autres font servir le marc du café qui provient de l’infusion pour faire une décoction à l’aide de laquelle on fait ensuite une infusion ; d’autres enfin font un macéré de café qui, séparé du marc par pression, puis chauffé convenablement, constitue une assez bonne préparation.

M. Payen, dans son ouvrage des substances alimentaires, dit qu’afin d’obtenir la plus grande partie de l’arome, il faut effectuer rapidement la filtration de l’eau bouillante sur le café récemment moulu, dans la proportion de 100 à 120 grammes pour un litre d’eau ; par cette filtration d’un seul litre d’eau bouillante sur 100 grammes de café torréfié jusqu’à la couleur rousse, 25 grammes de substance solide passent dans l’infusion.

    qu’il y a des distributions de sucre et de café faites aux troupes dans la proportion de 21 grammes de sucre par jour et de 16 grammes de café. Le café est du café torréfié et en grains.

    Nous avions demandé des renseignements à notre collègue M. le baron Larrey sur le café, il a bien voulu nous faire communiquer par M. le docteur Martin les notes que nous donnons à la fin de ce travail (page 60) comme pièces justificatives.

  1. Notes sur le régime alimentaire des mineurs Belges (Mémoires de l’Institut, 1850, t. XXX, p. 397).