Page:Chevallier - Quelques mots de chimie pathologique.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 21 —

geux, dans des écuries obscures. On la retrouve aussi à la suite de larges saignées ou d’hémorragies considérables ; ou bien encore à la suite d’un emploi répété de purgatifs sous l’influence d’une maladie de Bright qui passe à l’état chronique, après une maladie aiguë. Enfin signalons en terminant les flux diarrhéiques, prolongés, la cachexie, les maladies organiques du cœur, l’anhémie et l’hydrohémie du cheval et du chien.

Hématoïdine — Le sang épanché dans l’épaisseur des tissus d’un animal vivant, dépose, au bout de quelques jours, une substance cristalline rouge, qui fut signalée pour la première fois par Everard Home, et à laquelle Virchow a donné le nom d’hématoïdine. M. Charles Robin l’a étudiée avec soin, et il l’a considérée comme étant de l’hématosine dont le fer aurait été remplacé par de l’eau. Elle est formée d’aiguilles microscopiques appartenant au type clinorhombique, dures, cassantes et d’un rouge vif.

D’après l’analyse, on trouve que ces cristaux renferment :

Carbone 
 65.05.
Hydrogène 
 6.37.
Azote 
 10.51.

L’hématoïdine se dissout dans le chloroforme, qui prend une teinte jaune. Le sulfure de carbone la dissout en se colorant en rouge de feu. L’éther anhydre la dissout moins bien. L’acide acétique cristallisable la dissout à chaud avec une coloration jaune. L’ammoniaque la dissout rapidement avec une teinte amarante, si la liqueur est concentrée ; mais cette coloration fait place bientôt à une teinte d’un jaune safrané, puis brunâtre.