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quides se mélangent, on voit apparaître au pourtour des colorations vertes, bleues, jaunes, rouges ou violettes. Un autre procédé est dû à Pettenkofer. Il consiste à ajouter à l’urine les deux tiers de son volume d’acide sulfurique pur, en ayant soin que la température ne dépasse pas 50° (pour y arriver il suffit d’ajouter peu à peu l’acide sulfurique et de refroidir dans l’eau). On opère dans un tube bouché par un bout. Quand l’acide sulfurique est ajouté on verse quelques gouttes d’une dissolution de une partie de sucre de canne et quatre parties d’eau, puis on agite. Si l’urine contient de la bile il se forme une coloration violette. Dans le cas où l’urine contient de l’albumine, il convient d’abord de l’en débarrasser par la chaleur.

Si la coloration rouge ou brune est due à du sang, l’urine se trouble par la chaleur, par suite de la coagulation de l’albumine, et à l’aide du microscope on y peut découvrir les globules caractéristiques.

Densité. — Elle se détermine au moyen d’un petit aréomètre, connu sous le nom de pèse-urine. La détermination de la densité ne donne aucune notion absolue, mais des indications sur le caractère des maladies. Si elle est trop faible, elle indique une urine très-aqueuse qui provient d’un sang trop pauvre ou de l’ingestion outrée de boissons aqueuses ; cette faible densité coïncide quelquefois avec la présence de l’albumine. Une densité forte est due à un excès des principes nouveaux de l’urine ou à la présence du sucre ou encore à ce qu’elle a été recueillie après un repas abondant.

Réaction. — Chez les animaux domestiques, l’urine