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46% FAUX NUMÉROS

l'autorité bibliographique de M. Deschiens, et plus encore, le silence de Marat,

Ces 6 faux numéros se reconnaissent surtout à une érudition inusitée qui a frappé M. Eugène Hatin, sans toutefois lui dessiller les yeux; à des jeux de mots pitoyables ; à un choix d'épilhèles ou de qualifi- catifs dont Marat ne s'est jamais servi ; à une ortho- graphe différente, qui révèle une main inhabile et étrangère, mais dont la typographie d'alors n'avait point à se préoccuper ; au soin même qu'a le faus- saire de prévenir ses lecteurs contre les faux Amis du peuple qui se publient; aux injures prodiguées à San terre ; à l'engagement ridicule que prend l'auteur de ne plus s'occuper de Mottier, démenti par la nécessité de s'en occuper plus que jamais ; à une annonce inexacte, relative au commis du café Fla- mand ; à l'annonce stupide qu'un citoyen de Lyon a été mis en pièces el mangé par ses assassins ; à la solution de continuité qui existe entre les faux n" 527, du vendredi 5 août, et 528, du lundi 8 août, qui se trouvent séparés par un vrai Ami du peuple, n° 525, du dimanche 7 août 1791.

Quant k la rédaction, c'est une compilation de phrases pillées çà et là dans les écrits périodiques de Marat, ce qui, bien certainement, n'a pas peu contribué à tromper les lecteurs.

A ces motifs, déjà si nombreux, il faut ajouter que Marat, dans son n 660, du mardi 29 mai i792, renvoie k son fameux n" 524, et notons bien que c'est