Page:Chevremont - Marat, index du bibliophile et de l’amateur de peintures, gravures, etc., 1876.djvu/27

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une nouvelle voie qui s’ouvrait devant nous. À cette époque de notre vie, la situation, de précaire qu’elle avait été longtemps, devint relativement bonne : l’industrie allait nous offrir toutes les ressources nécessaires pour conduire à heureuse fin le rêve de notre jeunesse. Dans cette nouvelle phase, qui dura sept années, nous acquîmes pour plusieurs milliers de francs de brochures, livres, gravures, peintures, objets de curiosité ; c’est l’époque qui vit remplacer notre collection incomplète par la rarissime et même unique que nous possédons aujourd’hui ; c’est celle qui vit l’adjonction complémentaire de sept placards de Marat, que nous payâmes 300 Francs, et pour lesquels nous aurions doublé le prix au besoin, plutôt que de les voir à tout jamais s’échapper de nos mains. Conquise au prix de vingt années de recherches assidues, et devenue par nos soins un véritable monument de notre histoire nationale, c’est cette même collection que, dans le même temps, nous avons mise à la disposition d’un écrivain intègre et laborieux dont nous avons fait notre ami, de Bougeart, le consciencieux et patriote biographe de Marat, l’ami du peuple.

De longues et difficiles années se sont écoulées, mais le succès a couronné nos efforts, et tout ce que le passé a pu connaître d’amertumes se trouve effacé par le résultat obtenu : la bibliographie de Marat est revue, corrigée, et considérablement augmentée ; quelques fascicules publiés par nous dans le Biblio-