Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/121

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une cause libre, et je dirai plus tard, à la pensée de l’homme. Quoi qu’il en soit, ceux qui concluent l’identité de nature de l’augmentation du mouvement de la baguette, admettent la théorie des corpuscules, et disent que les corpuscules exhalés, par exemple, de l’or qui est en terre et ceux qui le sont de la baguette, et de l’or qui la touche, conspirent pour augmenter le mouvement, tandis que si la baguette touchait autre chose que l’or, les corpuscules de cette chose empêcheraient l’écoulement des autres.

Ceux qui concluent l’identité de nature de la cessation du mouvement de la baguette croient à la sympathie qui se manifeste par une attraction, et disent que l’or qui touche la baguette attirant cette baguette fait cesser l’effet de l’or souterrain.

Certes, toute réflexion serait superflue après ces citations[1].

128.Ajoutons deux nouveaux faits à l’analogie que j’ai établie entre la baguette divinatoire et les tables frappantes, lorsqu’on leur adresse des réponses auxquelles elles répondent.

M. Duverdier, docteur de Sorbonne, reçut une lettre de Toulouse, du 26 de mai 1700, dans laquelle on lui parlait d’un curé qui manie la baguette de manière que celle-ci répond aux questions qu’on lui adresse, en s’abaissant pour marquer l’affirmative, oui, et en se relevant pour marquer la négative, non. Elle dit ce que font les personnes absentes ; si un homme a de l’argent,

  1. Histoire critique des pratiques superstitieuses, p. 45, 46, 47.