Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/125

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raisonnement de plus juste, l’expression de plus énergique, l’érudition de plus recherché, la théologie de plus exact… »

130.Ceux qui aiment à voir des hommes de professions diverses, occupant des positions différentes dans la société, se mettre en communication de pensées dans un but désintéressé, le triomphe de la vérité, ne lisent pas avec indifférence un jugement de l’Académie royale des Sciences, signé Fontenelle, sur l’Histoire critique des pratiques superstitieuses, à la suite des approbations données par d’habiles théologiens à la pureté de la foi de l’auteur et à l’orthodoxie de ses doctrines. Ceux qui croient aux avantages que la société retire toujours du rapprochement des hommes que leur position sociale et leur profession tendent à isoler les uns des autres, liront donc avec satisfaction le jugement suivant :

« Le R. P. Lebrun, prêtre de l’Oratoire, ayant présenté à l’Académie un livre intitulé : Histoire Critique des pratiques superstitieuses qui ont séduit les peuples et embarrassé les savants, sur lequel il souhaitait d’avoir le sentiment de la compagnie, elle a nommé pour l’examiner le R. P. Malebranche, messieurs du Hamel, Gallois, Dodart, de La Hire et moi ; et après l’avoir lu chacun en particulier, nous sommes convenus tous ensemble que le livre était plein de recherches curieuses et bien raisonné ; que les principes qui y sont établis pour démêler ce qui est naturel d’avec ce qui ne l’est pas, sont solides, et que les pratiques qu’on y combat sont de pures im-