tourne est un bacillogire (de bacillum et de gyrus). Enfin, en prenant le mot adjectivement, il dit des forces, des puissances, des fluides, des expériences bacillogires,
147.M. de Tristan admet que des effluves électriques s’élèvent de la terre, différant en qualité et en quantité selon les heures et les saisons, plus abondants en certains lieux qu’en d’autres ; le corps de certains hommes est conducteur de ces effluves, et une fois qu’ils y ont pénétré, ils peuvent imprimer un mouvement de rotation à une baguette à deux branches dont chaque extrémité est tenue par une main, et de manière que la furcelle et les avant-bras soient dans un plan horizontal au commencement de l’expérience. Suivant M. de Tristan, le mouvement de la furcelle est étranger aux mains du bacillogire, celle-ci étant absolument passive.
148.Le livre de M. de Tristan est écrit avec bonne foi et franchise ; car, si l’auteur est convaincu de la réalité des mouvements de la furcelle, il expose un grand nombre d’expériences sans garantir les conclusions qu’il en tire, parce que, suivant lui, ces expériences n’ont pas un caractère suffisant de précision, et qu’elles sont loin de s’accorder toutes les unes avec les autres. À cet égard, M. de Tristan ne s’est point conformé à un précepte qui termine un passage de l’Essai sur les probabilités de Laplace, que lui-même, M. de Tristan, a inséré dans l’avant-propos de ses recherches : « Nous sommes si loin de connaître, dit le grand géomètre, tous les agents de la nature