Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/178

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pelez que, sur ma proposition d’en faire lui-même l’expérience, il fut frappé d’étonnement, lorsque, après avoir mis la main gauche sur ses yeux pendant quelques minutes, et l’en avoir retirée ensuite, il vit le pendule qu’il tenait de la main droite, absolument immobile, quoiqu’il oscillât avec rapidité au moment où ses yeux avaient cessé de le voir.

» Les faits précédents et l’interprétation que j’en ai donnée, m’ont conduit à les enchaîner à d’autres que nous pouvons observer tous les jours : par cet enchaînement, l’analyse de ceux-ci devient à la fois et plus simple et plus précise qu’elle ne l’a été, en même temps que l’on forme un ensemble de faits dont l’interprétation générale est susceptible d’une grande extension. Mais, avant d’aller plus loin, rappelons bien que mes observations présentent deux circonstances principales :

» I. Penser qu’un pendule tenu à la main peut se mouvoir, et qu’il se meuve sans qu’on ait la conscience que l’organe musculaire lui imprime aucune impulsion : voilà un premier fait.

» II. Voir ce pendule osciller, et que ses oscillations deviennent plus étendues par l’influence de la vue sur l’organe musculaire et toujours sans qu’on en ait la conscience : voilà un second fait. »


«[1]La tendance au mouvement, déterminée en

  1. Je donne ici la suite de la Lettre, afin d’éviter, comme je l’ai dit, aux lecteurs qui voudraient la connaître dans son ensemble, la peine de la chercher dans la Revue des Deux-Mondes.