Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/191

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vais tracer des choses les plus générales qui sont exposées dans les écrits auxquels je fais allusion.

183.L’extrême variété des matières traitées dans les écrits américains sur les tables, que j’ai eu l’occasion de parcourir, est telle, que celui qui voudrait en rendre un compte critique et raisonné véritablement instructif, devrait aborder toutes les questions principales que soulèvent les diverses manières dont on s’est représenté le monde invisible ; car ces écrits admettent sans discussion la réalité du magnétisme animal, de l’art divinatoire, de la nécromancie ou plutôt des moyens d’évoquer les esprits des morts. Il faudrait donc discuter d’abord si cette réalité existe, et dans le cas de l’affirmative discuter le degré de probabilité des propositions particulières qu’on avance comme faits démontrés, et de plus envisager le sujet au point de vue théologique, afin de distinguer le licite de ce qui ne l’est pas. Le critique serait donc obligé de traiter des sujets tout à fait en dehors de celui dont j’ai posé les limites en parlant dans mon introduction des réserves que j’y ai faites pour ne pas sortir du champ de mes études habituelles (24).

184.S’il est vrai qu’en Amérique l’origine de la direction des idées vers le monde invisible remonte à la famille Fox, voici comment les faits se seraient passés.

À Hydesville, village de l’État de New-York, se trouve une maison dans laquelle un locataire entendait des bruits qui semblaient des coups frappés à la porte et dans différents endroits de la maison, sans qu’il pût s’en expliquer la cause. La famille Fox, mé-