Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/212

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j’ai cité[1], apprend qu’on en faisait usage pour savoir l’heure qu’il est.

Entre les doigts d’une personne de bonne foi, le pendule frappait un certain nombre de coups, conformément, selon moi, à une pensée qui n’était pas une volonté, mais une simple présomption de l’heure réelle ; ou bien si la présomption n’existait pas, une circonstance indépendante d’une conjecture déterminait le nombre des coups : par exemple, quelque disposition physique des doigts qui ne durait qu’un moment, une circonstance fortuite, dont l’expérimentateur ne se rendait pas un compte exact. Ce que je dis n’est point une vague allégation, ce sont des faits observés sur moi-même.

220.Les recherches expérimentales de Gerboin rentrent dans mon explication. Qu’on les lise attentivement et l’on sera convaincu que rien ne prouve que les phénomènes décrits dépendent d’un fluide, ni que les corps qualifiés de dynamiques aient la moindre action sur le pendule. Qu’on lise ensuite mes observations, et sans doute on m’approuvera d’avoir dit que si je n’avais pas suivi le précepte donné par la méthode expérimentale, savoir : le contrôle des inductions déduites de mes premières expériences, j’aurais refait en 1812 le livre de Gerboin imprimé quatre ans auparavant.

J’ajouterai, conformément à ma manière de voir, de nouvelles observations et quelques citations du livre de Gerboin.

  1. Voir la note de la page 138.