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Page:Chevreul - De la baguette divinatoire, 1854.djvu/229

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CHAPITRE IV.

APPLICATION DU PRINCIPE DU PENDULE EXPLORATEUR AU MOUVEMENT DE LA BAGUETTE EMPLOYÉE COMME MOYEN DE DIVINATION.

244.Lorsque l’esprit de l’homme fixe son attention sur quelque objet nouveau, le besoin de connaître et d’aller au delà de ce qu’il aperçoit actuellement, l’excite à user de tous les moyens qu’il croit susceptibles de satisfaire ses désirs. Il faut l’avouer, ce besoin, noble et louable tant qu’il s’agit dé connaître la vérité scientifique ou d’étendre la connaissance de ce qui est utile à la société, se fait sentir pour des choses oiseuses qui ne donnent que de simples distractions.

Ce besoin de l’esprit de l’homme d’aller au delà de ce qui fixe actuellement son attention, se montre dans les applications diverses que l’on a faites successivement de la baguette. Employée d’abord à découvrir les métaux, puis les sources, etc., elle l’est plus tard à découvrir le déplacement des bornes des héritages, les criminels, voleurs ou meurtriers, etc., enfin des choses du monde moral. Mais la matière apparaît encore dans ces dernières recherches, puisque celui qui tient la baguette la présente au-dessus d’un certain lieu, au-dessus d’un objet, au-dessus d’un homme. Il n’en est plus de même du cas où l’on consulte la baguette avec l’intention de savoir une chose du monde moral, indépendamment de la présence de tout objet ou de tout être corporel ; c’est précisément