tangage et roulis, dont la résultante est, selon nous, la cause du mal de mer.
Considérons le tangage.
Le pont sur lequel vous êtes placé s’élevant, vous êtes menacé de tomber en arrière ; dès lors, vous prévenez la chute en portant le corps en avant, mais l’effort n’est pas accompli, que la nécessité de vous rejeter en arrière se fait sentir. La volonté vous portant ainsi en arrière avant que l’effort tenté pour vous porter en avant soit accompli, il en résulte une contrariété entre la volonté et les organes chargés d’exécuter le mouvement.
298.Le tangage, considéré à l’exclusion du roulis, peut être assimilé au mouvement d’une escarpolette avec d’autant plus de raison, que certaines personnes ne peuvent se livrer à cet exercice sans éprouver le mal de mer ; il y a plus, c’est que mon honorable collègue, M. Armand Seguier, qui partage mes opinions sur la cause de ce mal, cite à l’appui une observation qu’il a bien voulu rédiger, à ma prière, et que je suis heureux de reproduire textuellement :
« Des individus accoutumés à l’exercice de la balançoire, au point de pouvoir se livrer à cet amusement, même en sortant de table et dans diverses positions, ont été désagréablement impressionnés, dès que l’oscillation ou balancement n’était plus pour eux volontaire. Ainsi, ayant placé sur une escarpolette mon fils, très-accoutumé aux exercices gymnastiques, et pouvant impunément se balancer la tête en bas un temps assez long sans